UNESCO-UNEVOC Logo

Logo UNESCO-UNEVOC (fr)

UNESCO-UNEVOC Logo open menu
 

En bref

Le Centre International UNESCO-UNEVOC: Qui nous sommes | Ce que nous faisons | Nous rejoindre | Nous contacter


Notre réseau

Le Réseau UNEVOC: En savoir plus sur le Réseau | Répertoire du Réseau UNEVOC
Espace Membres: Tableau de bord du Centre UNEVOC


Compétences pour le travail et la vie

Domaines thématiques: Inclusion et jeunes | Innovation et avenir de l'EFTP | Engagement du secteur privé | Les ODD et l'écologisation de l'EFTP
Nos programmes et projets clés: BILT: Connecter innovation et apprentissage | Renforcer la résilience de l’EFTP | Programme pour le leadership en EFTP | Journée mondiale des compétences des jeunes
Activités passées: Réponse COVID-19 | i-hubs: Former des pôles d'innovation | Forums mondiaux de l'EFTP | Conférences virtuelles | YEM Portail de connaissances


Ressources

Nos services et ressources: Publications | Forum TVET | Profils nationaux d'EFTP | Glossaire TVETipedia | Pratiques prometteuses | Toolkits for TVET Providers | Formation à l’entrepreneuriat
Journal et événements: Grandes Manifestations EFTP | Journal UNEVOC


Adaptation des compétences aux besoins avec les acteurs non étatiques – enseignements du Rapport GEM 2021/2022

Par Francesca Endrizzi, Rapport mondial de suivi sur l’éducation et
Pooja Gianchandani, UNESCO-UNEVOC (experte détachée par la GIZ)

Les acteurs non étatiques sont impliqués dans tous les aspects de l’éducation. Cependant, pour certains niveaux d’enseignement, leur présence est plus manifeste et même nécessaire. L’EFTP (enseignement et formation techniques et professionnels) est généralement associé à des acteurs privés et économiques. Qu’il soit formel ou informel, l’EFTP est au même titre tributaire de l’engagement de divers acteurs privés et non étatiques en matière de qualité, d’efficacité et de pertinence de la formation. Là où l’apprentissage pratique sur le tas et en entreprise constitue un élément intrinsèque de l’offre de formation, les contributions des employeurs à sa conception et à sa viabilité financière gagnent en importance et sont de plus en plus recherchées.

Au titre de sa mission de suivi et d’information sur l’ODD 4, le Rapport mondial de suivi sur l’éducation sur les acteurs non étatiques dans l’éducation examine toute une gamme de parties prenantes et leurs activités à tous les niveaux d’enseignement, consacrant un chapitre thématique à l’enseignement technique et professionnel et à l’éducation pour adultes. L’appel du rapport – Qui décide? Qui est perdant? – invite les décideurs à évaluer les potentiels et les limites de l’engagement non étatique dans la prestation de services, la réglementation, la gouvernance et le financement à tous les niveaux d’enseignement dans une perspective d’équité et de qualité. Le chapitre 8, en particulier, examine l’implication des acteurs non étatiques dans la conception, la fourniture et le financement de la formation technique et professionnelle et de l’éducation pour adultes. Il donne un aperçu des défis de même que des réflexions sur l’amélioration de la coopération entre secteurs public et privé en matière d’EFTP.

L’EFTP initial est essentiellement public, mais les acteurs non étatiques ont contribué à élargir l’offre en partenariat avec l’État ou par des initiatives autonomes. Dans les systèmes publics d’EFTP consolidés, ils ont assuré la réactivité de la formation à l’évolution de la demande du marché du travail et de l’économie, en partie aussi par des partenariats public-privé axés sur la prestation de services. Dans les marchés en émergence, les prestataires privés sont venus compléter les systèmes d’enseignement professionnel et s’y sont même substitués pour combler des pénuries de compétences, comme en Tanzanie.

Et pourtant, les acteurs non étatiques peuvent entraver ou promouvoir l’équité dans l’EFTP. Dans les pays riches, les entreprises, qui font le choix final des apprentis, peuvent contribuer à perpétuer la discrimination à l’égard de certains groupes d’apprenants, en particulier ceux qui sont issus de l’immigration. Dans les pays pauvres, la rigueur des conditions d’admission et l’inadéquation de l’offre ont pour résultat que les rares places disponibles dans l’EFTP public formel tendent à être occupées par des jeunes citadins relativement aisés, comme tel est le cas en Asie du Sud. Les organisations non gouvernementales et de la société civile ont, à l’inverse, mis en place des systèmes de formation qui s’adressent aux plus marginalisés.

Le développement continu des compétences est principalement assuré par les employeurs privés. En Europe, la formation liée à l’emploi parrainée par les employeurs a augmenté entre 2007 et 2016, atteignant 85% environ de la formation non formelle liée à l’emploi. Des employeurs de six pays interrogés dans le cadre du programme d’évaluation de la Banque mondiale "Compétences pour l’employabilité et la productivité" ont également indiqué préférer les formations sur le lieu de travail aux programmes externes dispensés par des prestataires officiels publics ou privés.

Tandis que les entreprises privées continuent à dispenser et adapter connaissances et compétences sur le marché du travail, l’EFTP continu ne parvient pas à toucher tout le monde. Dans les pays à bas revenus, une entreprise sur quatre seulement dispense une formation. Les entreprises familiales et les petites entreprises sont moins susceptibles d’offrir une formation que les grandes entreprises, et le niveau éducatif d’admission demeure l’un des facteurs les plus décisifs de la formation continue.

La qualité est aussi en jeu si des mécanismes d’assurance qualité ne sont pas pleinement mis en œuvre. Au Bangladesh, il n’y a qu’une institution non étatique sur quatre à avoir reconnu le cadre national de qualification comme modèle de développement des compétences. En Ouganda, le processus étant considéré comme trop complexe, un quart seulement des prestataires privés de formation sont enregistrés et donc soumis au mécanisme d’assurance qualité du pays.

En dépit de l’engagement substantiel des acteurs non étatiques dans le développement des compétences, le financement reste en deçà du niveau optimal. La formation représente en Europe moins de 2% du coût total de la main-d’œuvre des entreprises. Les incitations ciblées telles que les programmes de prélèvements et de subventions sont systématiquement inférieures à celles qui encouragent à puiser les compétences requises directement sur le marché du travail. Les gouvernements encouragent aussi les individus à participer à des formations en couvrant les coûts directs ou indirects. À Singapour, plus d’un demi-million d’apprenants ont bénéficié d’un crédit de 365 US$ par personne à affecter à l’acquisition de compétences et à la participation à une formation pour la main-d’œuvre résidente.

Un panorama plus complet des acquis du chapitre thématique sur la formation technique et professionnelle et l’éducation pour adultes du Rapport mondial de suivi sur l’éducation 2021/2022 – Qui décide? Qui est perdant? sera présenté et discuté pendant une manifestation commune co-organisée par l’UNESCO-UNEVOC et l’équipe du Rapport GEM en juin 2022. Pour en savoir plus sur cette manifestation, suivez les mises à jour sur le Forum TVET et le blog du Rapport GEM.

Téléchargez le rapport complet (en anglais) et le résumé depuis le site du Rapport mondial de suivi sur l’éducation.




Share: Facebook   Twitter


 

unevoc.unesco.org

Data privacy notice | Contacts | © UNESCO-UNEVOC