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Préparer l’EFTP à une transition verte et plus résiliente

Un effort mondial pour reconstruire en mieux après la pandémie de COVID-19 s’attache à inclure des mesures plus durables de reprise économique et sociale. Il ne s’agit pas seulement de résistance face aux pandémies, mais aussi d’investissements dans des technologies et des infrastructures durables, inclusives et à l’épreuve du changement climatique, et dans des systèmes éducatifs robustes.

Il est essentiel de mettre l’accent sur la résilience pour préparer les individus et promouvoir des systèmes pouvant intensifier et soutenir la capacité à s’adapter et à absorber les défis futurs. Selon l’UNESCO, la résilience renvoie à "la capacité des enfants, des familles, des communautés et des systèmes à résister, à s’adapter et à se remettre des chocs et des tensions".

Il faudra aussi que les institutions d’EFTP deviennent plus résilientes pour transmettre les compétences et transformer les mentalités comme le requiert la transition vers des économies et des sociétés plus vertes. Le développement d’entreprises vertes sera essentiel pour la reprise. On prévoit que des solutions "positives pour la nature" créeront près de 400 millions d’emplois dans le cadre de la reprise post-COVID et de la croissance stimulée.

Mais certains individus et certains sites ont été affectés de manière disproportionnée par les suppressions d’emplois, et d’autres seront frappés par les coûts de l’adaptation au changement climatique et de l’atténuation de ses effets – et ce seront souvent ceux qui déjà sont dans une situation vulnérable et dont la résilience institutionnelle et financière est la plus faible.

L’UNESCO-UNEVOC a mis en œuvre un projet visant à renforcer la résilience dans l’EFTP en vue d’une transition juste et verte, avec l’appui du gouvernement fédéral allemand par l’intermédiaire de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH. "L’objectif de ce projet est d’aider les parties prenantes de l’EFTP dans les États membres dans leur travail de renforcement de la résilience institutionnelle, de telle sorte que les institutions soient à même de subsister, de s’adapter et de se transformer lorsqu’elles sont confrontées à des perturbations", a indiqué Friedrich Huebler, Directeur de l’UNESCO-UNEVOC.

M. Huebler a noté: "La pandémie de COVID-19, le changement climatique ou des conflits armés ont dans certains cas réduit à néant les acquis de la communauté mondiale dans différents domaines tels que la pauvreté, l’éducation, la santé et l’environnement. Aussi devons-nous tous nous attacher à renforcer notre capacité non seulement à résister, mais aussi à nous remettre et à nous adapter aux événements indésirables afin d’aider les institutions des États membres à surmonter ces perturbations."

Écologisation des processus d’enseignement et d’apprentissage

Contrairement au choc de la pandémie, il est probable que la transition verte sera progressive. Les institutions d’EFTP n’en doivent pas moins commencer à gérer les changements des demandes de compétences et développer des opportunités de recyclage et de perfectionnement. En fin de compte, les institutions d’EFTP devront miser sur des curricula nouveaux et actualisés pour impulser l’économie verte.

Aussi bien que de nouveaux curricula, la transition verte requiert un changement de mentalité et de comportement de la part des apprenants et des communautés qui les entourent, selon Kenneth Barrientos, chef d’équipe en charge des ODD et de l’écologisation de l’EFTP. Grâce au projet, "les institutions d’EFTP bénéficient d’un soutien pour s’engager dans des démarches d’écologisation de leur propre processus et de création d’environnements d’apprentissage inclusifs cultivant un changement positif dans la mentalité des apprenants et des communautés", a-t-elle déclaré, soulignant qu'il est impératif à cet effet d’identifier clairement les besoins et les opportunités de changement.

Mme Barrientos a en outre noté qu’il est nécessaire d’aider les enseignants de l’EFTP à intégrer des données vertes dans leurs processus d’enseignement et à collecter des ressources à utiliser dans leur préparation quotidienne à des curricula plus verts.

Approche systémique d’une transition verte

Au titre du projet, l’UNESCO-UNEVOC s’est associé au Learning and Knowledge Development Facility pour organiser en janvier 2023 un atelier de formation et de sensibilisation au Développement des systèmes de marché afin d’introduire des concepts et des démarches pour la construction de systèmes d’EFTP plus verts et plus résilients.

Cet atelier, qui s’adressait aux planificateurs et gestionnaires de systèmes travaillant avec différents acteurs et écosystèmes des milieux industriels, et qui relevait du volet du projet soutenu par l’ONUDI, a examiné comment des chocs tels que la pandémie de COVID-19 peuvent faire basculer les conditions du marché qui affectent le système du développement des compétences.

Il visait à aider les participants à comprendre comment bien analyser les systèmes de marché de telle sorte que les institutions d’EFTP puissent mieux se positionner et contribuer à renforcer la résilience des systèmes.

Parmi les participants figuraient des planificateurs et gestionnaires de l’EFTP du Cambodge, du Cameroun, d’Éthiopie, de Gambie, de Maurice, du Népal, de Sierra Leone et d’Ouganda, dont des membres du Réseau UNEVOC mondial de plus de 220 institutions d’EFTP dans près de 150 pays.

Virpi Stucki, responsable de la Division de l'entrepreneuriat rural, de la création d'emplois et de la sécurité humaine de l’ONUDI, a fait état d’un projet pilote en cours en Éthiopie, qui recourt à cette approche pour analyser le système de compétences. Il "s’efforce de détecter les obstacles majeurs ou les défauts majeurs du marché auxquels il faudrait remédier pour pouvoir construire des systèmes d’EFTP résilients", a-t-elle expliqué.

L’ONUDI a noté que les expériences de la République démocratique du Congo et de l’Éthiopie ont montré que l’approche des systèmes de marché est un outil utile, mais qu’il est important de reconnaître que la transition verte pourra bien avoir son coût.

"Que va-t-il se passer si votre source de financement change? Il vous faut appréhender plus clairement les coûts et savoir combien de temps vous allez pouvoir maintenir vos principales activités", a expliqué Matthias Larsen, expert en développement industriel à l’ONUDI.

Une autre entrave majeure dans la transition vers une économie plus verte est le renforcement des capacités, a-t-il noté, ajoutant que certains systèmes d’EFTP ne pourront pas y parvenir sans un soutien. Il faudra un effort constant pour renforcer les capacités institutionnelles associées à l’approche du projet de l’UNESCO-UNEVOC et de l’ONUDI.

L’impératif du changement des mentalités

Le changement des mentalités est essentiel pour parvenir à une meilleure résilience.

L’un des participants à l’atelier, Deodonne Kunwufine, fonctionnaire du ministère camerounais de l’enseignement secondaire, a indiqué que le ministère a introduit le concept d’"école propre", mais a ajouté qu’il restait encore du chemin à faire pour le mettre pleinement en œuvre.

"Avec la transition verte, nous en sommes à l’étape de sensibilisation des individus", a-t-il dit. "C’est ainsi par exemple que dans l’enseignement technique, nous devons enseigner comment réduire les déchets, réutiliser les matériaux de rebut. Dans nos écoles techniques, les matériaux sont utilisés puis jetés sans se soucier de l’environnement."

M. Kunwufine, qui est également coordinateur de l’Inspection de pédagogie chargée des techniques industrielles à Yaoundé, œuvre à la mise en place de programmes pilotes de cours d’EFTP incluant le recyclage et la réutilisation des déchets. "Dans le domaine de l’électricité par exemple, nous nous efforçons d’identifier les différents matériaux de rebut qui sont produits et de trouver comment les réutiliser. Ainsi, lorsque les apprenants commenceront à travailler, ils seront mieux préparés à une transition verte."

Un autre participant à l’atelier, Baikuntha Prasad Aryal, Directeur général du Centre de développement des curricula du ministère népalais de l’éducation, a déclaré qu’un système d’EFTP plus vert et résilient a des implications pour la production et la consommation de biens et aussi pour l’utilisation et la transformation des ressources naturelles dans son pays.

"Nous essayons de mobiliser nos diplômés pour trouver des idées sur la manière d’utiliser au mieux les ressources naturelles dans la perspective des générations futures, puis pour aligner ces idées sur le développement des compétences et le curriculum de l’EFTP", a-t-il expliqué.

"Le travail écologique et la réduction de l’impact du réchauffement mondial sont des aspects essentiels au Népal – c’est ainsi par exemple que les neiges de l’Himalaya fondent. Aussi est-il important de réduire l’utilisation de technologies ayant un impact direct sur nos ressources naturelles."

Tek Bahadur Malla, responsable du Bureau national népalais d’évaluation des compétences, a fait état de la priorité donnée à la réduction de la consommation de papier en classe dans l’EFTP, notamment après le passage à l’enseignement en ligne.

La demande est également une opportunité dans la transition verte

Mais il y a aussi des opportunités guidées par la demande qui requièrent des préparatifs.

L’énergie solaire et les compétences en matière d’installation de panneaux et de câblage des bâtiments ont gagné en importance, mais certains installateurs acquièrent leurs compétences sur le mode informel. "Nous les évaluons et leur délivrons une certification", a-t-il dit, notant qu’avant la pandémie de COVID-19, son service délivrait une centaine de certifications par mois.

"Il faut davantage de techniciens du solaire, d’où un potentiel d’expansion parce que c’est la demande qui le veut", a-t-il expliqué.

L’approche des systèmes de marché vise à remédier aux mauvaises performances sous-jacentes dans les marchés, pour ainsi stimuler des changements systémiques à grande échelle et mettre le système à l’abri de chocs violents comme celui de la pandémie de COVID-19.

Mme Barrientos a indiqué que cette approche constitue un moyen "de comprendre quels types de fonctions de soutien existent déjà dans un système spécifique d’EFTP et aussi de comprendre le rôle ainsi joué" alors que l’EFTP opère une transition vers des économies durables et plus vertes.




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