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La résilience du secteur de l’EFTP face à des bouleversements au niveau mondials

23 septembre 2022

Dans le cadre de son projet Renforcer la résilience de l’EFTP pour une transition juste et durable, l’UNESCO-UNEVOC fournit aux parties prenantes de l’EFTP, en vue du renforcement de leurs capacités, un soutien ciblé et une assistance technique.

L’UNESCO-UNEVOC a tenu deux réunions d’experts, l’une le 19 août sur la résilience face aux tendances de l’économie et de l’emploi et aux mutations technologiques, l’autre le 24 août sur la résilience face au changement climatique, aux catastrophes naturelles, aux conflits et aux pandémies. Les experts ont examiné comment maîtriser les bouleversements, élaborer des réponses promptes et créer des systèmes plus flexibles.

Friedrich Huebler, Directeur de l’UNESCO-UNEVOC, a déclaré que "la résilience de l’EFTP revêt une importance critique pour les individus, les institutions et les économies en général".

La pandémie de COVID-19 "a réduit à néant plusieurs années de progrès dans les domaines de l’éducation et de la réduction de la pauvreté. Des millions d’apprenants dont l’éducation a été interrompue risquent de ne jamais retourner à l’école", a-t-il dit aux experts réunis.

Mais la pandémie n’est pas le seul bouleversement. "Un quart de la population mondiale vit maintenant dans des pays affectés par des conflits, et on estime à 100 millions le nombre de personnes déplacées de force. Même les pays qui ne sont pas sous le coup de conflits armés sont affectés par la migration massive et des bouleversements des chaînes d’approvisionnement internationales", a noté M. Huebler.

Le changement climatique a entraîné une recrudescence des catastrophes naturelles et menace les écosystèmes de la Terre et l’accès à des ressources fondamentales telles que la nourriture et l’eau.

Nécessité d’adapter les systèmes d’apprentissage

Jeanette Burmester, chef de projet du Projet sectoriel EFTP de la Société allemande de coopération internationale(GIZ) a indiqué que ces défis pressants "imposent aux systèmes d’apprentissage du monde entier de s’adapter".

"La collecte de différentes perspectives sur la résilience et l’EFTP auprès de praticiens et d’experts, l’examen des approches politique et des mécanismes de mise en œuvre, constituent une étape importante de la compréhension des enjeux actuels du changement", a ajouté Mme Burmester.

Tandis que de nombreux experts sont en mesure d’identifier les caractéristiques de la résilience, elle a noté qu’il n’en existe pas de définition générale.

M. Huebler a mentionné qu’"une définition possible de la résilience est la capacité à persister, s’adapter et se transformer face au changement", ajoutant qu’elle constitue une condition du développement durable et de la réalisation des Objectifs de développement durable ou même de leur dépassement.

D’autres experts ont rappelé l’évolution des tendances de l’économie et de l’emploi et les bouleversements dus à la technologie.

Ils ont souligné l’impératif d’améliorer à la fois la résidence individuelle, la résilience institutionnelle et la résilience systémique et technologique.




        Technologies émergentes Manish Joshi, Responsable de projet à l’UNESCO-UNEVOC, a indiqué que la façon dont l’apprentissage a été bouleversé pendant la pandémie de COVID-19 "a mis en évidence que nous devons suivre le rythme des technologies émergentes et de l’évolution des modes d’apprentissage", non seulement en introduisant de nouvelles technologies, mais "en mettant ceux qui les utilisent, et en premier lieu les enseignants et les formateurs, en mesure de veiller à ce qu’elles soient conformes et adaptées aux pédagogies numériques" pour assurer la continuité de l’apprentissage. La technologie peut aussi aider contre d’autres types de bouleversements en "améliorant l’accessibilité, la qualité et la résilience des systèmes", a déclaré Victoria Levin, économiste en chef à la Banque mondiale et codirectrice de son Skills Global Solutions Group. Les solutions basées sur la technologie peuvent fournir "une expérience d’apprentissage radicalement différente aux étudiants", a-t-elle dit. Elles peuvent aussi faciliter des changements dans la gestion des systèmes d’apprentissage et les rendre plus efficaces. Mme Levin a souligné la nécessité de mener des évaluations plus poussées de l’effet qu’ont sur l’apprentissage les solutions basées sur les technologies.



       Changements de l’économie et de l’emploi Les évolutions économiques, résultant en partie du bouleversement technologique, exigent aussi de la résilience pour permettre aux apprenants de l’EFTP de maîtriser les changements, qui souvent interviennent pendant toute la durée de la vie active. Il s’agit notamment de les préparer à des technologies qui ne sont pas encore inventées et à faire face à des chocs futurs. Tim Miller, Directeur général de Certif ID en Allemagne, a souligné l’importance qu’ont de solides compétences de base "pour que des ensembles de compétences puissent permettre aux intéressés d’opérer des transitions entre des industries de différents secteurs, rapidement et avec une formation minimale ou limitée, leur permettant de conserver leur valeur dans un paysage de l’emploi en perpétuel changement". D’autres experts ont indiqué la nécessité d’un apprentissage plus flexible, avec des micro-justificatifs, pour permettre aux individus d’opérer des transitions rapides lorsqu’ils sont confrontés à des changements dans leur environnement de travail.



       Changement climatique et transition verte Romain Boitard, expert en développement du capital humain à la Fondation européenne pour la formation, a dit que les phénomènes météorologiques extrêmes liés au changement climatique rendront nécessaire une résilience à la fois "souple" et "ferme". La résilience ferme se réfère essentiellement aux infrastructures et requiert que les institutions de formation soient "résilientes sous la forme de constructions pouvant résister aux tempêtes, aux inondations, et aussi à la sécheresse". Les institutions devraient aussi reconsidérer leur consommation d’énergie et d’eau "afin de réduire les dépendances externes". La résilience souple se réfère à la transition verte et à l’impératif de perfectionnement des compétences. Mais M. Boitard a également mis l’accent sur l’importance d’avoir une attitude positive et de n’être pas découragé par l’échec, d’apprendre à tirer les enseignements des échecs. "Ce n’est pas quelque chose qui est enseigné systématiquement, et cela serait très important à l’avenir, lorsque les obstacles ne feront que croître et que les événements dus au changement climatique se produiront plus régulièrement".



       Conflits et migrations Christine Hoffman, chef d’équipe en charge des compétences pour l’inclusion sociale à l’Organisation internationale du travail (OIT) à Genève, a souligné la nécessité de se baser sur les compétences existantes avec des "formations en cycle court" aux compétences recherchées, rattachant le développement des compétences aux travaux d’infrastructure et de reconstruction et à des formules flexibles de formation en réponse au problème des barrières d’accès pour les femmes. Les programmes d’EFTP doivent aussi aborder le manque d’opportunités, les griefs et le sentiment de justice, afin d’améliorer le sentiment d’équité et d’égalité, "ce qui est très important pour des économies et des sociétés résilientes et tout autant pour les systèmes de compétences", a-t-elle ajouté. Rory Robertshaw, Chef de l’éducation à l’UNICEF, Turquie, a mis l’accent sur l’importance de la résilience des systèmes dans les pays qui accueillent un grand nombre de réfugiés, comme la Turquie pour les réfugiés de Syrie. De tels systèmes doivent produire des jeunes prêts à l’emploi, dotés d’un vaste éventail de compétences qui soient transférables. Il a indiqué que parmi celles-ci devraient figurer l’apprentissage social et l’apprentissage affectif, soulignant la nécessité de les associer dans les systèmes d’apprentissage tant formels qu’informels.


Renforcer la résilience dans l’EFTP



        Résilience individuelle d’apprentissage M. Boitard a souligné la nécessité de la résilience individuelle. Ceci devrait inclure des compétences de résolution de problèmes, parmi lesquelles "ne pas être découragé par des problèmes qui surviennent de façon systématique et continue", aspect qui n’est pas toujours couvert par les cours de l’EFTP, a-t-il indiqué. Shyamal Majumdar, ancien Directeur de l’UNESCO-UNEVOC et actuellement conseiller de GREAT et VIB en Inde, a parlé de la nécessité de développer la résilience mentale des individus en même temps que leur résilience d’apprentissage, notant que jusqu’ici les institutions d’EFTP ne ciblent pas la résilience mentale, la santé mentale et la santé des étudiants en général.


       Résilience institutionnelle Les systèmes d’apprentissage et les curricula des institutions doivent être en mesure d’affronter le changement. "Le recours aux technologies numériques a aidé à atténuer les pertes d’apprentissage pendant la pandémie de COVID-19, mais a aussi mis en lumière les inégalités qui subsistent en matière d’accès à l’infrastructure numérique", a déclaré Mme Burmester, ajoutant qu’il faut pallier à ces carences pour être mieux préparé aux crises et pour améliorer la résilience des systèmes d’apprentissage. Reconnaissant que le renforcement des capacités est essentiel pour la résilience institutionnelle, le projet de l’UNESCO-UNEVOC vise à accroître les compétences et aptitudes numériques des enseignants. Le projet aide aussi les formateurs à concevoir des stratégies d’apprentissage mixte et à élaborer des plans intégrant les technologies numériques dans leurs institutions.


       Résilience des systèmes Robert Palmer, expert international en éducation et développement des compétences, a suggéré qu’un système d’EFTP plus résilient est "une combinaison incluant l’environnement d’apprentissage, les apprenants à titre individuel, les entreprises, les institutions publiques et la législation". Il a souligné la nécessité de comprendre les caractéristiques d’un EFTP résilient pouvant être reprises ou adaptées dans d’autres pays. Les pays doivent aussi comprendre les principaux problèmes "issus des différentes combinaisons d’éléments perturbateurs" et leurs relations réciproques pour pouvoir concevoir des solutions à l’échelle de l’ensemble du système et "des démarches communes pouvant aider le secteur de l’EFTP à maîtriser plusieurs éléments perturbateurs dans un même temps". Dans l’ensemble, l’éventail des points de vue, les exemples de cas et de pratiques de renforcement de la résilience, et les résultats de la recherche présentés pendant les réunions d’experts, viendront alimenter le travail de l’UNESCO-UNEVOC et montrer au projet dans quels domaines un renforcement des capacités et de nouvelles orientations sont de mise.




 

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