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CC BY-NC-SA 3.0 IGO © UNESCO-UNEVOC/Lukman Solanke

Comment la formation entrepreneuriale inclusive peut bénéficier aux jeunes défavorisés

3 février 2023

La formation entrepreneuriale est un bon moyen de rendre plus résilients les systèmes d’EFTP et les sociétés au service desquelles ils opèrent. En encourageant les jeunes à acquérir des compétences et une mentalité entrepreneuriales, on peut les aider à se doter des compétences transférables dont ils auront besoin pour maîtriser les défis du marché du travail du XXIe siècle.

Le lancement d’une entreprise peut donner la possibilité de gagner sa vie par soi-même et permettre aux pays d’assurer la croissance de leurs économies respectives. Qui plus est, la formation entrepreneuriale est particulièrement efficace pour aider à surmonter les désavantages, et il est donc essentiel qu’elle soit inclusive et que quiconque en a besoin y ait accès.

"La formation inclusive à l’entrepreneuriat transmet des compétences et des connaissances aidant tous les jeunes à être résilients et flexibles et à mieux innover en réponse aux perturbations sans laisser personne de côté", dit Olivier Pieume, responsable de l’Unité de coopération technique à l’UNESCO-UNEVOC. Il est convaincu que cette approche est particulièrement pertinente pour un continent comme l’Afrique, avec sa population diverse et majoritairement jeune et son potentiel d’innovation numérique.

La résilience pour la justice et la durabilité

Pour toutes ces raisons, l’UNESCO-UNEVOC œuvre avec la communauté de l’EFTP de 16 pays d’Afrique à l’intégration de la formation entrepreneuriale inclusive, ou FEI, au titre de son projet Renforcer la résilience de l’EFTP pour une transition juste et durable.


Atelier sur l’intégration de la formation entrepreneuriale inclusive dans l’EFTP, Nairobi, Nairobi © UNESCO-UNEVOC

De nombreux acteurs concourent à promouvoir l’entrepreneuriat dans les pays d’Afrique, que ce soit par des programmes accélérateurs pour les femmes désireuses de lancer de petites entreprises ou par l’établissement d’incubateurs dans les villes. Des pays tels que le Nigeria, le Kenya et l’Afrique du Sud ont des écosystèmes de start-ups très animés. Les systèmes d’EFTP ont sensiblement progressé pour positionner la formation entrepreneuriale comme un élément essentiel du curriculum plutôt qu’une simple option, selon Priscilla Gatonye, responsable de programme pour l’inclusion et la jeunesse à l’UNESCO-UNEVOC. Mais par trop souvent, la façon dont elle est dispensée reste trop académique et insuffisamment pratique.

Collaborant avec des "planificateurs de systèmes" – des représentants de ministères et d’agences d’EFTP, des experts d’organismes de développement des curricula ou des directeurs d’établissements d’EFTP –, le programme s’attache à y remédier en présentant des démarches pratiques d’application de la formation entrepreneuriale inclusive à l’EFTP. Il instaure une vision commune de la manière de procéder tout en fécondant de petits groupes informels, des "champions de la FEI", qui joueront le rôle de promoteurs au sein des institutions dans les 16 pays.

"Nous voulions commencer par les personnes qui peuvent réaliser ce changement, et ce sont les planificateurs au niveau des systèmes", déclare Mme Gatonye, expliquant que "de nombreuses institutions d’EFTP ne présentent pas leurs propres structures de gouvernance."

Institutions inclusives

Le travail a commencé à un séminaire en ligne fin novembre 2022, où près d’une quarantaine de participants de tout le continent ont discuté de thèmes parmi lesquels la configuration d’une institution inclusive d’EFTP en termes de règles, de méthodes d’enseignement, d’évaluation, mais aussi d’infrastructure matérielle telle que laboratoires, ateliers pour la construction de prototypes et équipements. La question de la voie à suivre pour réorienter les politiques et les stratégies afin de les rendre inclusives, et celle de ses implications pour l’allocation de ressources, ont elles aussi été débattues.

Lina Keyter, Directrice générale de la South African Agri Academy, a fourni un exemple de la façon dont la FEI se présente dans la pratique. L’organisation collabore avec Yonder, un organisme bénévole, pour former des personnes handicapées à travailler à leur compte comme entrepreneurs agricoles. "Nous utilisons des instruments économiques pour affronter les défis sociaux auxquels les personnes handicapées sont confrontées", dit-elle. "Si on est capable de gagner sa vie, on peut alors s’acheter des choses et on acquiert une certaine dignité."

Les choses ont encore progressé à la mi-décembre à Nairobi, lorsque 35 participants ont suivi un atelier d’apprentissage mutuel pour planificateurs et gestionnaires de l’EFTP, consacré à l’élaboration d’une feuille de route pour l’intégration de la FEI. Dans le cadre de son allocution, William Osawa, Directeur de la recherche à la TVETA, l’Autorité de l’EFTP du Kenya, a présenté les efforts engagés par le pays pour faire en sorte qu’aucun apprenant ne soit laissé de côté. Il s’agit de bourses couvrant une partie des frais de scolarité et d’un effort pour faire augmenter les inscriptions et faciliter la transition depuis l’enseignement secondaire vers l’EFTP. Le gouvernement kényan essaie aussi d’encourager les formateurs de l’EFTP à maintenir à jour leurs compétences et leurs connaissances en leur demandant de suivre tous les trois ans une formation d’appoint.

Les participants ont appris comment des institutions d’Afrique du Sud et du Malawi font de la FEI un élément du système éducatif classique. L’University of Business and Applied Sciences du Malawi mise sur une triple approche, avec un centre d’incubation d’entreprises visant à encourager les jeunes entrepreneurs dans des domaines comme l’agriculture, l’exploitation minière à petite échelle et les TIC, un pôle d’innovation pour aider les jeunes à développer et lancer de nouveaux produits et un studio de conception pour élaborer des composants technologiques.

Entrepreneuriat et innovation

La Durban University of Technology adopte une approche multidisciplinaire de l’innovation et de l’entrepreneuriat. Son centre pour l’entrepreneuriat tient régulièrement des hackatons et d’autres concours entrepreneuriaux qui aident les participants les mieux placés à accéder à des bourses ou à des financements initiaux pour leurs projets.

Parallèlement aux acquis de l’apprentissage, Mme Gatonye observe que l’atelier a trois résultats. Le premier est le renforcement du rôle des champions de la FEI. "Obtenir cet engagement pour l’inclusivité, simplement parvenir à ce que l’on prenne cet engagement individuel, est très important pour nous", dit-elle. Réunir des suggestions sur la façon d’améliorer les liens entre les différents acteurs et institutions concernées, comme les planificateurs de systèmes dans les ministères et les gestionnaires de l’EFTP, tel a été un second résultat. Enfin, l’atelier a fourni de précieux éléments pour un guide pratique que l’UNESCO-UNEVOC est en train d’élaborer sur l’intégration de la FEI dans une perspective africaine.

"Au-delà de la durée du projet, nous espérons mettre à profit les acquis de l’atelier pour élaborer un guide pratique sur la manière dont les institutions d’EFTP et les décideurs de l’EFTP peuvent recourir à des stratégies pratiques pour intégrer la FEI au niveau du rôle, de la fonction et de la mise en œuvre de la formation entrepreneuriale en prenant pour référence une perspective africaine", déclare M. Pieume.

D’une façon plus générale, le travail de l’UNESCO-UNEVOC sur la FEI fait partie de sa contribution à la réalisation de l’un des trois principaux objectifs de la stratégie de l’UNESCO pour l’EFTP (2022-2029), qui stipule que l’EFTP devrait "soutenir le développement des compétences pour permettre à tous les individus d’apprendre, de travailler et de vivre". La nouvelle stratégie, lancée en octobre 2022 lors d’une conférence internationale hybride organisée par l’UNESCO-UNEVOC à Bonn, vise à poser les jalons de la transformation de l’EFTP dans les pays du monde entier pendant les sept années à venir.




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