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Donner aux jeunes les moyens d’agir pour un avenir durable

Pour célébrer la Journée mondiale des compétences des jeunes 2023, l’UNESCO-UNEVOC et WorldSkills ont organisé ensemble une manifestation sur la façon de donner aux jeunes les moyens d’agir pour l’avenir. Cette manifestation hybride s’est déroulée le 14 juillet à Bonn, Allemagne, rassemblant champions WorldSkills et apprentis, formateurs et apprenants de l’EFTP, associations d’employeurs et diverses parties prenantes de l’univers des compétences.

Dans les remarques qu’il a prononcées, Friedrich Huebler, Directeur de l’UNESCO-UNEVOC, a noté: "Le manque d’infrastructures, le défaut de ressources et la caducité des curricula aggravent la disparité entre les compétences que requièrent les employeurs et celles que transmettent les institutions éducatives. À l’échelle mondiale, plus d’un jeune sur cinq n’est ni employé, ni étudiant, ni en formation."

Laurence Gates, membre du Bureau de WorlsSkills – Développement stratégique, a souligné: "Des changements ne se produiront que lorsque les éducateurs, les entreprises et les décideurs coopéreront pour réaménager nos systèmes d’EFP en vue d’un développement humain et économique durable."

Récapitulant les allocations d’ouverture, Heike Kuhn, Cheffe de la division Éducation au Ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ), a souligné que l’EFTP est "un élément majeur de la coopération au développement allemande, guidée par l’approche de l’apprentissage tout au long de la vie et par la résolution de ne laisser personne de côté."

Enquête auprès des jeunes

À l’approche de la Journée mondiale des compétences des jeunes, l’UNESCO-UNEVOC a effectué une enquête pour recueillir les avis et les perspectives des jeunes de 15 à 29 ans sur les aspects liés à la vie, au travail et à l’éducation. Priscilla Wanjiku Gatonye, responsable de programme pour l’inclusion et la jeunesse à l’UNESCO-UNEVOC, a présenté lors de la manifestation les résultats essentiels de l’enquête.

Au total, 3710 participants de 101 pays ont pris part à l’enquête, dont une petite majorité de sexe féminin. L’enquête a montré que la principale motivation pour s’inscrire à l’EFTP résidait dans le potentiel d’emploi faisant suite à la formation, de même que dans le désir d’une formation plus pratique et d’une expérience de l’entreprise. Les jeunes ayant pris part à l’enquête ont indiqué que les compétences interpersonnelles et la communication étaient tout aussi importantes que les compétences techniques, avec ensuite les compétences de réflexion critique et de résolution de problèmes, les compétences entrepreneuriales et les compétences numériques.



Groupe de discussion de jeunes

Tout en examinant les résultats de l’enquête auprès des jeunes, l’UNESCO-UNEVOC et WorldSkills Allemagne ont réuni un groupe de discussion de jeunes pour s’informer de leurs priorités et de leurs attentes pour l’avenir du développement des compétences.



Aswatha Narayana, qui a remporté la médaille d’or aux WorldSkills Kazan 2019 où il participait dans la catégorie des Technologies de l’eau, a déclaré: "Pour ce qui est de mon expérience de diplômé en ingénierie, j’ai constaté que la plupart du temps les connaissances se restreignent aux aspects théoriques et que l’approche pratique du monde réel fait défaut. C’est pourquoi j’ai la ferme conviction que les compétitions et les apprentissages peuvent fortement contribuer à réduire les lacunes de connaissances et de compétences."

Roman Steinhart, champion EuroSkills 2021 et champion WorldSkills 2022 en Administration Systèmes Réseaux informatiques, a appelé enseignants et formateurs à adapter leurs cours aux besoins individuels de telle sorte que les apprenants ne se perdent pas en cours de route et que chacun tire du processus d’apprentissage ce dont il a besoin.

Les jeunes participants ont souligné à quel point il est important de pouvoir accéder facilement à des informations sur les métiers recherchés et les parcours de carrière ouverts aux jeunes. "Si j’avais disposé d’informations sur les filières d’EFTP existantes, il m’aurait été plus facile de choisir à quel cours d’EFTP m’inscrire", a déclaré Maike Füller, apprentie verrière d’Allemagne.

Former les enseignants, les formateurs et les jeunes

Le groupe de discussion a été suivi d’une session consacrée au thème de la Journée mondiale des compétences des jeunes de cette année: Former les enseignants, les formateurs et les jeunes pour un avenir transformateur. Sonya Hill, représentante du WorldSkills Champions Trust venant de Jamaïque, est intervenue pour faire part de son expérience de la transition depuis l’école vers le monde du travail. Elle a indiqué que pour mieux épauler les jeunes, les institutions d’EFTP devraient fréquemment moderniser leurs curricula et leurs équipements à l’image de ceux des entreprises. Les partenariats peuvent donner aux apprenants la possibilité d’acquérir en cours de scolarité des compétences plus pratiques, les préparant ainsi plus rapidement pour le marché du travail.

Ces sentiments ont été confirmés par Mohamed-Amine Faiz, Conseiller technique à la Société allemande de coopération internationale (GIZ), qui a indiqué que la formule magique pour renforcer l’expérience pratique du travail était "engagement du secteur privé". Le projet Tamheen-II de la GIZ au Maroc œuvre pour augmenter le nombre de jeunes suivant des filières duales d’EFTP. Concrètement, il s’agit d’intégrer le secteur privé à tous les niveaux pour contribuer à anticiper les compétences et de mener des études sectorielles qui définiront les compétences et professions futures. "Nous avons constaté de grands succès dans les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique et du textile, avec un taux d’emploi de 90 % sur le marché du travail", a-t-il indiqué.

Fournissant un précieux aperçu de la perspective des enseignants, Affero Ismail, Professeur associé à la Faculté de formation à l’ingénierie, Université Tun Hussein Onn de Malaisie (UTHM), a mis en évidence les résultats d’une étude menée par l’institution en 2021 dans six pays. Celle-ci a révélé que les éducateurs ont fortement besoin d’une formation spécialisée aux TIC, en particulier dans des domaines tels que l’établissement de matériels pédagogiques numériques et la transmission de compétences entrepreneuriales. Il est absolument capital de doter les enseignants de compétences en TIC, car elles leur permettent une gestion plus efficace et plus efficiente de leurs classes, bénéfique en fin de compte pour le parcours éducatif de leurs étudiants. "Nous sommes convaincus que les éducateurs devraient recevoir une formation dans des environnements authentiques d’entreprise, leur permettant de renforcer leur développement professionnel et de mieux soutenir leurs étudiants", a-t-il expliqué.

Vers l’inclusivité et l’équité dans le développement des compétences

Il est capital, pour promouvoir l’équité sociale et économique, d’assurer l’égalité d’accès des jeunes de diverses origines aux possibilités de développement des compétences. Cela peut inclure d’examiner des facteurs tels que la position socio-économique, la race, le sexe, un handicap et l’emplacement géographique afin de comprendre les défis auxquels différents groupes se trouvent confrontés. Mohamed-Amine Faiz a cité à titre d’exemple une réussite obtenue au Maroc. "Nous avons un énorme taux d’abandon de la part de jeunes filles de zones rurales en raison de l’absence de transports publics. Grâce à un service de navette par bus et à des repas gratuits, les écoles rurales et communautaires sont parvenues à faire significativement baisser le taux d’abandon", a-t-il indiqué.

En outre, pour maîtriser les contraintes financières, il est nécessaire d’établir une plate-forme transparente, accessible et axée sur le mérite. Le Programme Skillscard Empowerment and Education Transformation du Système de gestion du développement des compétences professionnelles et entrepreneuriales (VESD) est l’un des systèmes dont la mise en place est en cours au Nigeria. Il s’agit d’une carte à puce de compétences avec un instrument numérique de financement opérant par la technologie blockchain, qui gère efficacement les frais de scolarité et les contraintes des coûts de formation en décentralisant le pool de financement alimenté par des personnes et organisations qui fournissent une modeste contribution au cours en question. "Les institutions peuvent mettre à profit l’IA et les plates-formes numériques pour accéder à des équipements modernes par des simulations virtuelles et encourager des environnements d’apprentissage collaboratifs autorisant de nombreux apprenants à interagir simultanément les uns avec les autres et avec des équipements virtuels", a déclaré Rahman O. Mogaji, membre du groupe ministériel de travail sur l’EFTP au Ministère fédéral de l’éducation du Nigeria.

Dans le contexte européen, Samira Bührer, Responsable politique à la Fédération européenne des employeurs de l'éducation (FEEE), a présenté plusieurs exemples de projets visant à promouvoir l’inclusion et l’intégration, notamment "EU CONVINCE – EU COmmoN Values INClusive Education", le "Projet des partenaires sociaux européens du secteur de l’éducation pour l’intégration efficace des migrants et des réfugiés aux systèmes éducatifs" et "E-Speed – les partenaires sociaux européens dans l’éducation accueillent la numérisation: défis et opportunités pour les syndicats européens de l'enseignement et les organisations d'employeurs à l'ère numérique".

Durabilité environnementale et sensibilisation au changement climatique

Les programmes de formation de l’EFTP devraient dans le cadre de leur propre activité déployer des méthodes et pratiques durables. Parmi celles-ci, des stratégies de réduction des déchets telles que le recyclage, la conservation de l’énergie et de l’eau et l’adoption de technologies écologiques. "Les institutions d’EFTP jouent un rôle de modèles pour les apprenants et les entreprises, soulignant l’importance de la durabilité dans l’industrie et dotant les futurs professionnels des connaissances et de la motivation requises pour avoir un impact positif sur l’environnement", a déclaré Sonya Hill, rendant compte de son expérience de formation et de travail dans le secteur des énergies renouvelables en Jamaïque.

"Les compétences vertes ne devraient pas être un thème d’appoint, mais bien davantage constituer un thème pluridisciplinaire au sein des curricula pour favoriser les compétences transversales, la compréhension et la réflexion innovante. Ceci impose une réorganisation de l’emploi du temps scolaire", a ajouté Samira Bührer.

L’Académie mondiale des compétences

La deuxième session s’est consacrée au thème "Académie mondiale des compétences – doter les jeunes de compétences pour l’employabilité, l’entrepreneuriat et la résilience". La Journée mondiale des compétences des jeunes a marqué le troisième anniversaire de l’Académie mondiale des compétences de l’UNESCO et cette manifestation a constitué une occasion de passer en revue les progrès réalisés depuis son lancement en 2020 par la Coalition mondiale pour l’éducation de l’UNESCO à titre de réponse d’urgence aux problèmes causés par la pandémie de COVID-19.

En 2022, l’initiative s’est engagée dans une nouvelle phase, alignant son approche et son activité sur la Stratégie de l’UNESCO pour l’EFTP (2022-2029), récemment adoptée. Cette évolution implique une intensification des efforts et l'adoption d’une approche déterminée par la demande. L’initiative a entraîné des effets significatifs, apportant un soutien à plus de 839 000 apprenants dans le monde entier. Fermement engagée à poursuivre son expansion, l’Académie mondiale des compétences vise à soutenir 10 millions d’apprenants d’ici à 2029.

Présentant des exemples concrets du travail de l’Académie mondiale des compétences dans deux pays (Inde et Grenade), la session a mis en lumière comment la mission fournit des solutions déterminées par la demande et met en contact apprenants, institutions d’EFTP et ministères avec une vaste offre de programmes de formation. Hervé Huot-Marchand, Chef de la Section de la jeunesse, de l’alphabétisation et du développement des compétences, a délivré un aperçu du lancement de l’initiative et de l’évolution des objectifs de sa mission au cours du temps, et Soledad Patiño, coordinatrice de la mission, a animé la session.

Donnet Hilaire, actuellement élève du programme Aleph à Grenade, a déclaré: "Je ne vois pas dans cette formation simplement une opportunité qui m'aidera sur le plan personnel et professionnel, mais elle me mettra en position de faire connaître ma petite entreprise".

Navya Rawal, ancienne bénéficiaire d’un mentorat de l'initiative conjointe de la National Skills Development Corporation (NSDC) et de KPMG visant à soutenir les jeunes diplômés d’Inde, a reconnu que le programme l’a aidée à obtenir son poste actuel à la NSDC. "Je suis convaincue que le succès d’un pays est aux mains de la jeunesse, mais les jeunes ont aujourd’hui du mal à trouver des possibilités d’emploi parce qu’ils manquent de compétences pratiques", a-t-elle indiqué.

Investir dans l’avenir

Pour construire un avenir durable, il faut une approche collaborative qui privilégie le développement des compétences pour promouvoir l’employabilité, l’entrepreneuriat et le développement personnel. On ne doit pas sous-estimer l’importance des compétences numériques, avec l’intelligence artificielle qui devient un précieux outil de soutien à l’apprentissage et à la résolution de problèmes et le renforcement des compétences numériques des enseignants qui constitue une mesure essentielle pour assurer que tous les apprenants se voient dispenser un enseignement efficace et pertinent.

Les aspirations professionnelles communes des représentants des jeunes présents, des participants à l’enquête et de l’audience en ligne ont souligné la nécessité d’un apprentissage permanent et le désir d’apporter à la société des contributions utiles. Il est de toute première importance de s’attaquer aux barrières rencontrées par les jeunes, telles que les contraintes financières et l’accès à des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie, pour leur permettre de réussir.

Dans ses remarques finales, Borhene Chakroun, Directeur de la Division pour les politiques et les systèmes d'apprentissage tout au long de la vie de l’UNESCO, a fait état des incertitudes croissantes auxquelles les jeunes se trouvent confrontés – depuis le changement climatique jusqu'à la disparition ou à la transformation des emplois dues à l’IA. Il a recommandé que les parties prenantes œuvrent sur trois aspects: coalition de partenaires, articulation et représentation de l’action des jeunes, et élaboration de programmes pour répondre aux demandes émergentes par le partage de connaissances.

La manifestation s’est achevée par un message du champion WorldSkills Aswatha Narayana, qui a encouragé ses camarades à poursuivre la formation à des compétences, à s’engager dans des défis et à être les moteurs du changement vers un avenir durable.



Voir le rapport intégral et les résultats de l’enquête (en anglais)








 

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